ven.
06
mars
2015
Appelle- moi Olympe est la première pièce de théâtre écrite par Sophie Mousset qui connaît bien Olympe de Gouges (voir ci-dessous).
"Appelle- moi Olympe!". Ainsi s'adresse Olympe de Gouges à Maximilien Robespierre, alors que s'échappant un moment de prison quelques jours avant sa mort, elle veut l'obliger à reconnaître son
œuvre et l'injustice faite aux femmes (quatrième de couverture).
Avec Agathe Rouillier (Olympe de Gouges) et
Mathias Maréchal (Maximilien Robespierre).
Mise en scène : Jean Claude Falet.
Régie générale et bande son : Cédric Poulicard .
lun.
02
févr.
2015
dim.
03
févr.
2013
Olympe de Gouges (1748 - 1793) fut une femme de lettres et une femme politique française.
Voici sa biographie réalisée par Alexia 4ème A:
Nom, prénom, pseudonyme : Marie Gouges qui prit le nom de Olympe de Gouges après la mort de sont mari.
Jour, mois, année de naissance et lieu : Née le 7 mai 1748 à Montauban
Jour, moi, année de décès, lieu : Morte guillotinée à Paris le 2 Novembre 1793
Origine sociale : Au moment de sa naissance elle appartient au Tiers- Etat (petite Bourgeoisie)
De la jeunesse à 1770 : Elle s’est mariée à Louis Aubry en 1765, elle eut un fils, mais se retrouva veuve peu après, elle choisit de changer Marie Gouze pour le nom Olympe de Gouges.
De 1770 au début de la Révolution: Olympe de Gouges dicte, écrit des pièces de théâtre, des articles sur l'esclavage, le droit au divorce, les mariages forcés, les vœux religieux forcés...
Pendant la Révolution française : à Paris, Olympe de Gouges est une femme de lettres engagée qui défend des causes : - Les droits des femmes
- Les droits des esclaves noirs
Olympe de Gouges ne limite pas ses actions aux droits des femmes, elle étend son combat vers les esclaves noirs qui sont des hommes mais qui n’ont pas de droit; elle est également engagée dans la Révolution. Lors du procès de Louis XVI, elle défend le roi, qu’elle ne juge pas coupable en tant qu’homme mais en tant que souverain.
Raisons pour lesquelles sa mémoire doit être perpétuée : La raison pour laquelle sa mémoire doit être perpétuée est le fait que c’était l’une des premières femmes à vouloir l’égalité des libertés et des droits par rapport aux hommes.
Les Représentants du Peuple Français, constitués en Assemblée nationale, considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements, ont résolu d’exposer, dans une Déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l’homme, afin que cette Déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs ; afin que les actes du pouvoir législatif, et ceux du pouvoir exécutif pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés ; afin que les réclamations des citoyens, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution, et au bonheur de tous. En conséquence, l’Assemblée nationale reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l’Être Suprême, les droits suivants de l’homme et du citoyen.
Article premier
Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.
Article II
Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression.
Article III
Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément.
Article IV
La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société, la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.
Article V
La Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n’est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas.
Article VI
La Loi est l’expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux, sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.
Article VII
Nul homme ne peut être accusé, arrêté, ni détenu que dans les cas déterminés par la Loi, et selon les formes qu’elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis ; mais tout Citoyen appelé ou saisi en vertu de la Loi doit obéir à l’instant : il se rend coupable par la résistance.
Article VIII
La Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu’en vertu d’une Loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée.
Article IX
Tout homme étant présumé innocent jusqu’à ce qu’il ait été déclaré coupable, s’il est jugé indispensable de l’arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s’assurer de sa personne, doit être sévèrement réprimée par la Loi.
Article X
Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi.
Article XI
La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté, dans les cas déterminés par la Loi.
Article XII
La garantie des droits de l’Homme et du Citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée.
Article XIII
Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable. Elle doit être également répartie entre tous les Citoyens, en raison de leurs facultés.
Article XIV
Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs Représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée.
Article XV
La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration.
Article XVI
Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution.
Article XVII
La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité.
Les mères, les filles, les soeurs, représentantes de la nation, demandent d'être constituées en Assemblée nationale.
Considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de la femme, sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont résolu d'exposer dans une déclaration solennelle, les droits naturels inaliénables et sacrés de la femme, afin que cette déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs, afin que les actes du pouvoir des femmes, et ceux du pouvoir des hommes, pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés, afin que les réclamations des citoyennes, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution, des bonnes murs, et au bonheur de tous.
En conséquence, le sexe supérieur, en beauté comme en courage, dans les souffrances maternelles, reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de
l'Etre suprême, les Droits suivants de la Femme et de la Citoyenne.
Article premier.
La Femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.
Article 2
Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de la Femme et de l'Homme. Ces droits sont
la liberté, la propriété, la sûreté, et surtout la résistance à l'oppression.
Article 3
Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation, qui n'est que la réunion de la Femme et de
l'Homme : nul corps, nul individu, ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément.
Article 4
La liberté et la justice consistent à rendre tout ce qui appartient à
autrui; ainsi l'exercice des droits naturels de la femme n'a de bornes que la tyrannie perpétuelle que l'homme lui oppose;
ces bornes doivent être réformées par les lois de la nature et de la raison.
Article 5
Les lois de la nature et de la raison défendent toutes actions nuisibles à la société; tout ce qui n'est pas défendu pas ces lois,
sages et divines, ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elles n'ordonnent pas.
Article 6
La loi doit être l'expression de la volonté générale; toutes les
Citoyennes et Citoyens doivent concourir personnellement ou par leurs représentants, à sa formation; elle doit être la même pour tous : toutes les Citoyennes et tous les Citoyens, étant égaux à ses yeux, doivent être également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics,
selon leurs capacités, et sans autres distinctions que celles de leurs vertus et de leurs talents.
Article 7
Nulle femme n'est exceptée; elle est accusée, arrêtée, et détenue dans les cas déterminés par la loi : les
femmes obéissent comme les hommes à cette loi rigoureuse.
Article 8
La Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu'en vertu d'une Loi établie et promulguée antérieurement
au délit et légalement appliquée aux femmes.
Article 9
Toute femme étant déclarée coupable; toute rigueur est exercée par la Loi.
Article 10
Nul ne doit être inquiété pour ses opinions mêmes fondamentales, la femme a le droit de monter sur l'échafaud; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune; pourvu que ses manifestations ne troublent pas l'ordre
public établi par la loi.
Article 11
La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de la femme, puisque cette liberté
assure la légitimité des pères envers les enfants. Toute Citoyenne peut donc dire librement, je suis mère d'un enfant qui vous appartient,
sans qu'un préjugé barbare la force à dissimuler la vérité ; sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.
Article 12
La garantie des droits de la femme et de la Citoyenne nécessite une utilité majeure; cette garantie doit être instituée pour l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de celles à qui elle est confiée.
Article 13
Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, les contributions de la femme et de l'homme
sont égales ; elle a part à toutes les corvées, à toutes les tâches pénibles; elle doit donc avoir de même part à la distribution des places, des emplois, des charges, des dignités et de
l'industrie.
Article 14
Les Citoyennes et Citoyens ont le droit de constater par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique. Les Citoyennes ne peuvent y adhérer que par l'admission d'un partage égal, non seulement dans la fortune, mais encore dans l'administration publique, et
de déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée de l'impôt.
Article 15
La masse des femmes, coalisée pour la contribution à celle des hommes, a le droit de demander compte, à tout agent public, de son administration.
Article 16
Toute société, dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n'a point de constitution; la constitution est nulle, si la majorité des individus qui composent la Nation, n'a pas coopéré à sa rédaction.
Article 17
Les propriétés sont à tous les sexes réunis ou séparés : elles ont pour chacun un droit lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige
évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité.
Femme, réveille-toi; le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l'univers; reconnais tes droits. Le puissant empire de la nature n'est plus environné de préjugés, de fanatisme, de superstition et de mensonges. Le flambeau de la vérité a dissipé tous les nuages de la sottise et de l'usurpation. L'homme esclave a multiplié ses forces, a eu besoin de recourir aux tiennes pour briser ses fers. Devenu libre, il est devenu injuste envers sa compagne. Ô femmes! Femmes, quand cesserez-vous d'être aveugles ? Quels sont les avantages que vous recueillis dans la révolution ? Un mépris plus marqué, un dédain plus signalé. Dans les siècles de corruption vous n'avez régné que sur la faiblesse des hommes. Votre empire est détruit; que vous reste t-il donc ? La conviction des injustices de l'homme. La réclamation de votre patrimoine, fondée sur les sages décrets de la nature; qu'auriez-vous à redouter pour une si belle entreprise ? Le bon mot du Législateur des noces de Cana ? Craignez-vous que nos Législateurs français, correcteurs de cette morale, longtemps accrochée aux branches de la politique, mais qui n'est plus de saison, ne vous répètent : femmes, qu'y a-t-il de commun entre vous et nous ? Tout, auriez vous à répondre. S'ils s'obstinent, dans leur faiblesse, à mettre cette inconséquence en contradiction avec leurs principes; opposez courageusement la force de la raison aux vaines prétentions de supériorité; réunissez-vous sous les étendards de la philosophie; déployez toute l'énergie de votre caractère, et vous verrez bientôt ces orgueilleux, non serviles adorateurs rampants à vos pieds, mais fiers de partager avec vous les trésors de l'Etre Suprême. Quelles que soient les barrières que l'on vous oppose, il est en votre pouvoir de les affranchir; vous n'avez qu'à le vouloir. Passons maintenant à l'effroyable tableau de ce que vous avez été dans la société; et puisqu'il est question, en ce moment, d'une éducation nationale, voyons si nos sages Législateurs penseront sainement sur l'éducation des femmes.
Les femmes ont fait plus de mal que de bien. La contrainte et la dissimulation ont été leur partage. Ce que la force leur avait ravi, la ruse leur a rendu; elles ont eu recours à toutes les ressources de leurs charmes, et le plus irréprochable ne leur résistait pas. Le poison, le fer, tout leur était soumis; elles commandaient au crime comme à la vertu. Le gouvernement français, surtout, a dépendu, pendant des siècles, de l'administration nocturne des femmes; le cabinet n'avait point de secret pour leur indiscrétion; ambassade, commandement, ministère, présidence, pontificat, cardinalat; enfin tout ce qui caractérise la sottise des hommes, profane et sacré, tout a été soumis à la cupidité et à l'ambition de ce sexe autrefois méprisable et respecté, et depuis la révolution, respectable et méprisé.
Les modifications apportées par Olympe de Gouges à la DDHC ont été signalées en violet (reprise de la technique utilisée par Sophie Mousset dans son livre).
Jean-Clément Martin, historien, spécialiste de la Révolution française; Olivier Blanc, historien; Dominique Godineau, maître de conférences à l’Université Rennes 2 LA .
Et enfin ICI .
Benoite Groult, qui vient de publier une nouvelle biographie d'Olympe de Gouges, parlait déjà de cette pionnière en 1985. Cliquez ICI pour visionner cet extrait de l'INA.
mer.
10
oct.
2012
- née le 17 décembre 1706 à Paris ; décédée le 10 septembre 1749 à Lunéville (en Lorraine)
- fille du baron Louis Nicolas Le Tonnelier de Breteuil et de Gabrielle Anne de Froulay
- issue d’une très riche famille de la haute noblesse française.
Cette richesse permet à la famille de ne pas se soucier de la vie quotidienne (revenus, logements)
Cependant, il fallait respecter certains codes sociaux. Parmi ceux-ci, le mariage. Comme il se doit à l’époque, les parents arrangent le mariage de leur enfant. Louis de Breteuil a choisi pour sa fille un fils de la grande noblesse : Florent Claude marquis du Châtelet bientôt gouverneur militaire de Semur-en –Auxois qui n’aime que la guerre. Ce mariage de convenance est officialisé le 27 septembre 1725 ; Emilie est âgée de dix-neuf ans, son mari de trente ans.
30 juin 1726, Emilie du Châtelet accouche d’une fille ; le 20 novembre 1727, d’un fils ; un troisième fils meurt très jeune (août 1734).
Le couple, tout en restant marié et en conservant amitié et confiance, vit séparément à Paris, à Cirey-sur-Blaise. Emilie du Châtelet a de nombreux amants ; parmi ceux-ci Voltaire avec lequel elle vit dans son château de Cirey-sur-Blaise. La marquise du Châtelet veut « vivre selon ses plaisirs ».
La marquise meurt à Lunéville, le 10 septembre 1749, après avoir accouché d'une fille qu'elle avait eu avec Saint-Lambert. Elle était âgée de quarante-trois ans.
mar.
09
oct.
2012
Emilie du Châtelet est passionnée, frénétique, très énergique, animée par une très grande volonté ; dominatrice, parfois tyrannique.
Sa grande détermination lui permet de contourner certains des interdits sociaux de son époque; les femmes n'ayant pas le droit de mener des études supérieures ou d'assister aux réunions de l'Académie des Sciences, elle se fit donner des cours particuliers par de célèbres savants. Parmi ceux-ci Maupertuis qui avait l'habitude de fréquenter, à Paris, le café Gradot afin d'y débattre avec ses amis scientifiques. La marquise n'hésitait pas à se déguiser en homme afin de participer à ces réunions entre amis (les cafés étaient interdits aux femmes). Emilie du Châtelet désirait être la première « savante » de son temps.
Elle possède une très grande capacité de travail (n'ayant besoin de dormir que quelques heures par nuit).... et un don exceptionnel pour les sciences.
François-Marie Arouet dit Voltaire (1694–1778) est un écrivain et philosophe du "siècle des Lumières". Avril 1733, Voltaire, trente-huit ans, revoit Emilie du Châtelet, vingt-sept ans. Ils deviennent amants ; leurs amours durèrent seize ans.
Voltaire fut sans doute subjugué par l’intelligence d’Emilie. Pendant presque cinq ans (1735- 1740) ils vécurent ensemble au château de Cirey-sur-Blaise (alors situé à proximité du duché de Lorraine indépendant du royaume de France, aujourd'hui localisé en Haute-Marne), chez Emilie du Châtelet. Ce refuge permit à
Voltaire d’échapper aux lettres de cachet qui le menaçaient d’emprisonnement, notamment après la publication en 1734 de ses Lettres philosophiques ou Lettres Anglaises. Dans cet ouvrage, Voltaire remettait en cause les
fondements politiques, sociaux de la monarchie absolue française.
Les relations amoureuses entre Emilie du Châtelet et Voltaire durèrent une quinzaine d'années; les deux anciens amants restèrent amis malgré leur séparation.
En 1732, Voltaire dédia sa tragédie Alzire à la marquise. La dédicace montre que Voltaire n'était ni sexiste, ni misogyne mais au contraire féministe en écrivant que les femmes avaient les mêmes qualités intellectuelles que celles des hommes:
"Nous sommes du (...) temps (...) où il faut qu'un poète soit philosophe, et où une femme peut l'être hardiment" (cité par Elisabeth Badinder Emilie, Emilie ...)
Voltaire aménagea à ses frais le château de Cirey; il y organisa notamment un cabinet de physique.